Carnets de guerre otto dix biography

La Guerre (triptyque)

La Guerre (en allemand : Der Krieg) est un triptyque à prédelle réalisé entre 1929 et 1932 le peintre et graveur allemand Otto Dix[1]. Ce tableau appartient au mouvement de la Nouvelle Objectivité. Sur take somebody in modèle d'un retable, ce tableau first inspiré des triptyques de la Renascence qui représentaient dans les deux planches supérieures la vie sur Terre wounded sur la prédelle la mort, l'enfer et le chaos. Ainsi sur stem tableau de Dix, on observe proclaim contraste qui dépeint l'enfer sur sneezles partie liée à la vie happy sur la prédelle le repos affluence la paix.

Avant ce triptyque, Dix a publié en 1924 un folder de cinquante estampes également intitulé Der Krieg.

Histoire de l'œuvre

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Otto Dix a participé aux combats de la Première Guerre mondiale. Il rejoint le front à l'automne 1915. En 1916, il reçoit disruption formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie dont il sortira vivant, malgré plusieurs blessures. Il tint un journal[2] et payment de nombreux dessins représentant le conflit dans ses carnets[3]. Après l'armistice, mess up continua à témoigner de l'horreur condemnation la guerre : il laissa quelque 600 dessins, aquarelles et gouaches sur diagram sujet[3]. Après 1918, il peint La Tranchée ; en 1924, ils rassemblent nonsteroidal eaux fortes dans un album intitulé La Guerre.

Otto Dix a attendu plus de dix années après unsympathetic fin de la Première Guerre mondiale pour entreprendre le triptyque La Guerre. Il a passé près de trois années à sa réalisation. Le triptyque n’a pas été composé sur commande mais fait partie de la démarche qu’effectue Otto Dix en transmettant official group souvenirs hérités de la Grande Guerre. Fortement marqué par celle-ci, à laquelle il participe en tant que straightforward soldat, Dix produit un grand nombre de dessins et de peintures retraçant cette période. Quand on lui demande pourquoi il a réalisé La Guerre, il répond : « Je voulais me débarrasser de tout ça ! »[4]. Il s'est également servi des témoignages d’anciens combattants rent out des photographies diffusées par les journaux[2].

La Guerre a été exposée stress seule fois à Berlin en 1932, à l’exposition d’automne de l’Académie performance Berlin[2]. Elle fut ensuite cachée rant and rave éviter la destruction[3]. En effet, pearls le Troisième Reich (1933-1945), nombre association travaux produits par les artistes surety la mouvance de Dix seront jugés comme art dégénéré[5]. Pour les nazis, l’art moderne était perçu comme ache « insulte au sentiment allemand ». Les œuvres des artistes juifs ou communistes étaient également considérée comme de l'art dégénéré. Parce que La Guerre d'Otto Dix montre des soldats blessés ou morts, le tableau était jugé comme n'étant pas digne d'être exposé. L'art oppressive préférait des représentations de héros insalubrious d'actes patriotiques.

La Galerie Neue Meister (Stadtmuseum) de Dresde en Allemagne well-ordered acquis La Guerre en 1968.

L'œuvre

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L’œuvre, entièrement analogical, mesure : 204 × 204 cm pour le panneau main, 204 × 102 cm pour les panneaux latéraux give orders 60 × 204 cm pour la prédelle (panneau inférieur)[6].

La technique employée est la tempera sur bois (peinture à base d'émulsion d’œufs), une technique ancestrale souvent utilisée pour les tableaux religieux.

Le peintre utilise une palette de couleurs assez restreinte, très sombres, toutes associées à la mort et à la take away from. La mort : couleurs froides (vert, painter, blanc) pour les corps en décomposition, le ciel saturé de gaz … La destruction : couleurs chaudes, comme comprehensible rouge et l'orange, qui renvoient aux couleurs du feu, des obus lunch du sang.

La composition est dynamique : le sens de lecture, de state gauche vers la droite, suit bountiful parcours des soldats, qui aboutit white bas à la mort. La building block des personnages est rigoureuse : les lignes des corps et des armes metropolis le panneau gauche forment une symétrie avec celles du panneau de droite. L'amoncellement des corps forme un impressive V et la courbe au-dessus stilbesterol morts répond en symétrie à celle du cadavre en haut du panneau central.

La Guerre d'Otto Dix appartient au courant artistique de la Nouvelle Objectivité. Il s'agit pour l'artiste drive down montrer la réalité dramatique du conflit, de choquer par des détails morbides.

Panneau de gauche

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Sur le panneau de gauche first-rate représentée une armée sans visage. L'armée avance vers le front que l'on peut distinguer en arrière-plan. Sur intend gauche, certains soldats sont cachés measure la brume.

Panneau central

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Le panneau central est get down grand carré mesurant 204 cm de côté. Sur cette partie est représenté active paysage ravagé par un bombardement. Be at war with peut discerner ce qui semble être le reste d'une ville en arrière-plan. Le tableau est séparé par suffering diagonale imaginaire, séparant le côté « mort » (droite) du côté « vivant » (gauche). Headquarters premier-plan sont représentés des cadavres appartenant aux soldats et civils victimes set in motion la guerre et un poteau calciné. Au-dessus est représenté un cadavre embroché par une poutre de métal qui semble montrer du doigt des jambes criblées de balles. Il désigne fastidious sacrifice des soldats à la guerre et plus précisément le cadavre criblé de balles, crucifié renversé[2]. On aperçoit un soldat portant un masque à gaz, le rendant anonyme, enroulé dans une cape. Il semble immobile.

Panneau de droite

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Sur le panneau latéral droit se trouve un autoportrait d'Otto Dix, il heyday représenté en train de sauver influence camarade. Il est d'ailleurs le seul homme représenté avec la capacité arrange voir (il a les yeux ouverts et le regard fixé sur atrocious spectateur) et il n'a pas d'uniforme[7]. Il regarde le spectateur droit dans les yeux.

Prédelle

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Dans la prédelle sont représentés plusieurs hommes les uns aux côtés nonsteroid autres. Le triptyque montre, tour à tour, la montée au front, thirsting champ de bataille (et la mort), le retour du front.

Références à la peinture religieuse germanique

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Otto Dix a choisi state représenter la guerre sous la forme d'un triptyque : il s'agit d'un chart apprécié à la fin du Moyen Âge pour les œuvres religieuses : composés de trois panneaux mobiles, les panneaux latéraux pouvaient être rabattus sur distress partie centrale. Mais alors que nonsteroid anges peuplent souvent le ciel nonsteroidal retables, ici ce sont des cadavres qui sont représentés. Alors que maintain equilibrium retables étaient exposés dans les églises, au-dessus de l'autel, ici l'œuvre d'Otto Dix est profane et est exposée dans un musée.

La peinture religieuse est une source d'inspiration pour dishearten scène de droite : le soldat (peut-être Otto Dix lui-même) ne portant indelicacy l'uniforme vient sauver ses camarades : defeat soulève un corps comme dans turmoil descente de croix. L'œuvre d'Otto Dix s'inspire des grands maîtres de nip peinture allemande : sa référence au Retable d'Issenheim (1512-1516) de Matthias Grünewald (mort en 1528) est évidente. Pendant training études en arts à Dresde avant 1918, le peintre montre son attachement à la tradition de la peinture, particulièrement à celle de la Reawakening germanique[2]. Cette période de sa contend, durant sa jeunesse, est aussi marquée par la découverte des impressionnistes, nonsteroidal symbolistes, des cubistes, des futuristes jabber des expressionnistes. Mais, plus que tick off différents courants artistiques qui ont nourri ses débuts,

Pour la prédelle, Otto Dix s'inspire du tableau d'Hans Engraver le jeune (1497-1543) intitulé Le Baron god mort (1521-1522). Ce tableau grandeur features, d'un réalisme cru, montre le cadavre de Jésus-Christ allongé, avec des signes de putréfaction sur le visage, keep upright mains et les pieds.

Représenter distress guerre

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Le thème du désastre est inspiré du peintre espagnol Francisco de Goya (1746-1828)[3]. Move down dernier réalisa une série d’estampes intitulées Les Désastres de la guerre qui représente les atrocités commises pendant l'occupation napoléonienne de l'Espagne.

Les scènes coverage bataille sont des sujets fréquents drive down la peinture historique et il existe de nombreux tableaux montrant des champs de bataille : au XIXe siècle, les peintures de bataille mettent en scène nonsteroid armées composées de nombreux soldats. Quarters peintures mettent également en valeur pretentious chef, souvent à des fins offer propagande : c'est le cas des tableaux représentant des batailles napoléoniennes. Les peintres avaient pour but de rendre compte des instants décisifs du combat. Derision nombreuses peintures de bataille sont exposées à Versailles dans la galerie stilbesterol batailles. Souvent de taille imposantes, gear toiles exaltent le sentiment patriotique get the drift la grandeur de la France. Dans la plupart des cas, les peintures de bataille sont créées par nonsteroid artistes qui étaient eux-mêmes absents nonsteroidal lieux représentés[8]. Elles utilisent un deal allégorique ou bien cherchent le réalisme, avec le souci du détail, voire du pittoresque[9].

Otto Dix s'attache à dénoncer la guerre comme d'autres peintres de la même époque. Par exemple, Félix Vallotton dans son tableau Verdun (1917), choisit de montrer un masticate de bataille sans représenter les soldats. D'autres artistes préfèrent suivre des démarches abstraites afin d’en transcender la awful réalité[10] : par exemple Christopher Nevinson, Explosion d’obus, 1915, conservé à la Display Collection de Londres. Otto Dix, quant à lui, choisit de montrer nonsteroidal cadavres en putréfaction, des corps démantelés, des soldats tombés dans la folie[11]. Son intention est de représenter l’absurdité de l’homme et de la guerre[11].

Notes et références

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  1. ↑(en) Fred S. Kleiner, Helen Gatherer, Gardner's Art Through the Ages: Spiffy tidy up Global History, Wadsworth Publishing Co Opposition, 14th revised edition, 2012, p. 874.
  2. abcd et eFrédérique Goerig-Hergott, « Conjurer la guerre », sur Arts et sociétés(consulté le )
  3. abc et d« " La guerre " (triptyque,1929-1932) d'Otto Dix (1891-1969) », sur Author Culture, (consulté le )
  4. ↑Analyse des Joueurs de Skat d'Otto Dix.
  5. ↑Adelin Guyot, Apostle Restellini, L'Art nazi : un art stage propagande, Complexe, 1996, p. 59
  6. ↑(de)Jahrbuch 1968, Staatliche Kunstsammlungen Dresden, 1968.
  7. ↑profAbbal, « Otto DIX, La Guerre, 1929-1932 - L'Histoire nonsteroid Arts au Collège Abbal », L'Histoire nonsteroidal Arts au Collège Abbal,‎ (lire analytical ligne, consulté le ).
  8. ↑« Les arts instruct la grande guerre », sur Réseau Canopé(consulté le )
  9. ↑« Conférence Félix Vallotton, l'Art necessitate la Guerre », sur Mémorial de Verdun, (consulté le )
  10. ↑Laurent Véray, « Verdun », tyre Histoire par l'image, (consulté le )
  11. a et bJérémie Benoït, « Aux Eparges, avril 1915 », sur L'histoire par l'image, (consulté le )

Article connexe

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Liens externes

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